La collection lyonnaise la plus prestigieuse est sans doute le fonds Coste : acquise en 1855, la bibliothèque de ce magistrat lyonnais rassemble plus de 15 000 pièces - estampes, brochures, affiches, manuscrits - intéressant l'histoire de Lyon depuis les origines jusqu'en 1848.
Mémoire irremplaçable des
événements, des mouvements d'opinion, de l'histoire
politique, sociale, culturelle, la presse a été
soigneusement conservée : plus de 2 000 titres, certains
centenaires, d'autres disparus après deux ou trois
numéros... occupant 700 mètres de rayonnages ...
Traces tout aussi précieuses de l'histoire de la ville, des monuments et des sites disparus, de la vie quotidienne, plusieurs collections photographiques ont été acquises ces vingt dernières années, notamment 6 000 plaques de verre provenant de l'atelier du photographe Jules Sylvestre, images d'un siècle de vie lyonnaise (1850-1950). Des fonds plus récents (fonds G. Vermard, fonds Marcelle Vallet) illustrent une période plus proche (1950-1970).
Une collecte systématique des documents - des plus courants aux plus rares - intéressant la région enrichit chaque jour ces collections. L'apport du dépôt légal des imprimeurs de la région en est un élément appréciable.
Depuis 1974, des dossiers de presse rassemblent tous les articles concernant toute la vie régionale : 200 000 articles réunis en vingt ans, autour de quelque 200 thèmes couvrant tous les domaines de l'actualité. Les articles sont numérisés depuis 1993 et consultables sur les stations multimedia.
Ces collections, textes, images, et, pour une plus faible part encore, enregistrements sonores et audiovisuels, sont une mémoire immense et diverse, mine d'informations sur l'histoire de Lyon et de la région Rhône-Alpes, sur les événements et leurs acteurs, la vie quotidienne, les traditions, l'urbanisme, l'architecture. Sans oublier les spécificités propres d'une cité où la spiritualité le dispute volontiers à la gastronomie.
contact : Yvette Weber
Quelques documents en image !
Détail du Plan
scénographique de la ville de Lyon au XVIe
siècle, gravé en 1872 par la
Société de topographie historique de Lyon
d'après le plan original conservé aux Archives de la
Ville
Estampes lyonnaises A 9/18.
A Chaponost
Vue des aqueducs, (1853) extraite d'un album
de dessins de Paul Saint-Olive (1799-1879)
La Bibliothèque municipale de Lyon conserve deux albums
contenant plus de 500 dessins - crayon, plume, aquarelle, encre de
Chine, sépia - de cet artiste qui, comme bien d'autres
peintres lyonnais fit son apprentissage comme dessinateur pour la
Fabrique (nom traditionnel de la Soierie lyonnaise).
Parc de la Tête d'Or
Lithographie extraite de Vues de Lyon.- Paris : F. Sinett,
vers 1865
Comme des milliers d'autres images conservées dans les fonds
locaux d'une quinzaine de bibliothèques et archives de la
région Rhône-Alpes, cet album a été
enregistré sur un vidéodisque , VIDERALP. 43 000
images associées à une base de données sont
ainsi mises à la disposition du public qui peut explorer
plusieurs grandes collections d'estampes, de dessins, de
photographies, de cartes postales, d'affiches et constituer, sur un
thème donné, une iconographie jusqu'alors
irréalisable.
H 443 359
Lyon à table. 7e
chapitre de La Vie lyonnaise d'Aimé Vingtrinier
illustré par Jean Coulon (Lyon : Bernoux et Cumin, 1898
Les arts de la table sont évidemment bien
représentés dans les collections de la
Bibliothèque de la ville qui inspira Pantagruel et Gargantua.
Métier à tisser
à façonnés, vers 1920
Le photographe Jules Sylvestre a réalisé de nombreux
reportages sur les entreprises lyonnaises dans la première
moitié du XXe siècle, notamment sur la soierie,
constituant ainsi une précieuse mémoire visuelle des
outils et des gestes des tisseurs, dévideuses,
canetières, dessinateurs, et des divers métiers qui
participaient à fabrication des étoffes de soie.
Fonds Sylvestre, cote SA 9/14
Guignol illustré du 16
au 23 juillet 1871 Il n'est pas étonnant de trouver le nom de
la petite marionnette chère aux Lyonnais, avec son solide bon
sens et son esprit railleur, dans les titres - pas moins de 25 - de
la presse satirique du 19e siècle.
Les collections de journaux lyonnais
conservés depuis le début du XIXe siècle
à la Bibliothèque municipale de Lyon - plus de 2000
titres - occupent près de 700 mètres de rayonnages ...
et s'accroissent chaque jour. De certains titres,
éphémères, on ne connaît parfois qu'un
seul numéro. Le Progrès, quant à lui,
paraît, mise à part une interruption entre 1942 et 1944,
depuis plus de cent cinquante ans.
Lyon le 8 décembre, vers
1900
La plus lyonnaise des fêtes. Chaque année depuis 1852,
au soir du 8 décembre, les Lyonnais envahissent rues et places
tandis que toute la ville s'illumine, en l'honneur de la Vierge
protectrice de la ville.
Intérieur de cour. Rue
Juiverie n°8 Dessin de C. Tournier, 1878
La galerie de l'hôtel Bullioud, rue Juiverie, est la
première oeuvre de l'architecte Philibert Delorme, à
son retour d'Italie (1536), remarquable par la nouveauté et
l'originalité de sa conception avec, notamment, ses deux
tourelles sur trompe.
Ms 2447 f° 47
Combat du Pont Morand, le 22
novembre1831
Fonds Coste. Estampe 716
Ce sont les canuts qui organisèrent, dès 1827, les
premières sociétés mutuelles ouvrières,
et les insurrections lyonnaises de 1831 et 1834 furent saluées
comme le prélude aux grandes luttes ouvrières qui
marquèrent l'histoire de l'Europe depuis la deuxième
moitié du XIXe siècle. Les collections de journaux
lyonnais, le fonds Coste, les archives de l'historien Fernand Rude,
entre autres, apportent des témoignages et des informations
précises sur la genèse, le contexte et la
résonance de ces évènements.
Détail (une
platte, bateau-lavoir) de la Vue d'une partie
de la ville de Lyon dessinée par François
Cléric et gravée par F. de Poilly.
Les multiples détails dessinés sur cette immense
estampe (64,5 x 44 cm) sont une mine d'informations sur
l'activité intense et variée qui animait au XVIIIe
siècle la Saône et ses quais.
Fonds Coste. Estampe 259