Faux corail méditerranéen, version spéciale feignante

Les recettes de faux corail que je connais, sont idéale pour la confection de grosses perles de forme généralement oblongue. Elles nécessitent malheureusement un énorme boulot, en particulier de polissage. Il y a en particulier une recette magnifique de corail dans le livre de Torry Hugues.

 

collier en faux corail Le corail rouge de Méditerranée a été tellement cueilli qu'il faut maintenant aller le chercher très profond. En ballade sous l'eau à des profondeur raisonnables, on ne voit plus guère que des petites branches. C'est sans doute pourquoi, on ne voit plus guère de grosses perles en corail de Méditerranée , mais plus souvent des petits morceaux de branches comme sur cet exemple
Voici donc une recette pour ce genre de faux corail.

Ingrédients :

  • pâte rouge tirant légèrement sur l'orangé (ici fimo rouge indien) : 3 doses
  • pâte jaune tirant légèrement vers l'orangé (ici fimo jaune d'or) : 1 dose
  • pâte translucide (ici fimo classic translucent) : 1/4 de dose
  • gros sel
  • talc ou farine ou maïzena
  • peinture acrylique blanche et terre brûlée (ou n'importe quoi permettant d'obtenir un écru)

Pour la valeur d'une dose, c'est vous qui voyez selon la quantité désirée à l'arrivée....

On commence par faire un skinnerblend un peu modifié :

On part de deux triangles jaune et rouge , et d'un rectangle tout rouge (il est approximativement de la même taille que les deux triangles accolés).

départ du skinner blend
triangles et rectangle supperposés On pose les deux triangles sur le rectangle
et c'est parti pour un skinner blend. A l'arrivée, d'un coté on aura du rouge pur, de l'autre 50% de jaune, 50% de rouge. donc à l'arrivée un corail très rouge, si vous le souhaitez plus jaune, réduisez la taille du rectangle rouge.
Après avoir mélangé, on obtient un dégradé. Les différences de teintes sont subtiles et peu visibles sur la photo... dégradé résultant
le dégradé allongé On repasse la chose dans la machine à pâtes, histoire d'éloigner le rouge pur du rouge jauni.
Et on roule la chose, de telle sorte qu'une extrémité du long rouleau est rouge pur, l'autre rouge jauni. Attention à ne pas attraper d'air , bien serrer la chose !! début d'enroulage
la pate roulée Voilà le rouleau roulé, et de la pâte translucide. Il y en a beaucoup trop d'ailleurs!!
Avec la pâte translucide faite des tous petits rouleaux et les coller le long du rouleau rouge , si les formes sont irrégulières c'est plutôt mieux, alors bon on fignole pas trop.... Comme vous voyez j'ai sorti beaucoup trop de pâte translucide. Il en reste plein (ornée de rouge va falloir nettoyer tout çà !!)
Bon et bien ce rouleau on l'allonge jusqu'à ce qu'il ait le diamètre que l'on désire pour ses perles.  
découpage Découper des morceaux d'une bonne dizaine de centimètre de long. Selon l'endroit d'ou proviennent ces morceaux, ils sont plus ou moins jaunis.
Couper directement certains de ces petits rouleaux en morceaux d'à peu près deux centimètres de long, pour d'autres replier une fois en deux, et allonger un pli
Pour certains, répéter l'opération une seconde fois : le but est de varier la taille des inclusions de transparent. Au fur et à mesure que l'on repli et rallonge, le transparent devient de plus en plus fin.
Etaler tous les morceaux obtenus sur une feuille de papier morceau étalé

Et c'est là ou le fun commence: saupoudrez de gros sel et de talc (ou farine ou maïzena) :

Le gros sel sert à texturer les morceaux, tandis que le talc va empêcher les morceaux de coller entre eux, et le gros sel d'adherer à la pâte.

le but est de simuler les formes naturelles des branches de corail ainsi que leusr défauts.

saupoudrage
On rassemble tout au milieu de la page, et on remue le tout

Eventuellement on peut prendre dans les deux mains et frotter ses mains l'une s'une l'autre.

On s'arrête quand on trouve que le gros sel à assez travaillé. En même temps les morceaux prennent des formes rigolotes.

 

Bon mais point trop n'en faut tout de même, il faut que la forme générale reste et qu'il reste des surfaces pas abîmées sur les perles.

SI vous en avez trop fait, pas de panique, enlever le sel s'il y en a, malaxer et reformer la perle (il faudra faire preuve d'un peu de persuasion, à cause du talc).

malaxage
on perce Il reste à percer chaque morceau: le premier perçage s'arrête dès qu'on a traversé la perle (et voui c'est une perle maintenant !!), on la retourne et on retraverse de l'autre coté, comme cela on a un trou bien net de chaque côté.
Voilà mes perles prêtes à passer au four avant le four
sortie du four Les mêmes sortant du four. Bon et bien on va attendre que cela refroidisse...
C'est froid ? Il est temps de passer à la peinture : on veut un écru, on fait comme on peut avec ce qu'on a. peinture avant mélange
On mélange. Pour la suite il faudra un pinceau à poil durs, alors autant que ce soit lui travaille. Les poils durs c'est pour que la peinture aille bien au fond des trous laissés par le gros sel.
On badigeonne entièrement toutes les perles. Les doigts c'est facultatif, mais difficile à éviter. perles peinturlurées
Et bien maintenant on va prendre un petit café tranquillement, histoire que ça sèche un peu!!
On prend les vilaines petites perles et on les passe sous le robinet en frottant bien avec les doigts pour que la peinture parte de partout sauf de dans les trous. après lavage
Et maintenant on trempe dans le Klir, on repasse au four, on retrempe, on renfourne, jusqu'à ce que le brillant souhaité soit là. Pas de ponçage, à cause du talc sans doute, j'ai dès le départ des perles assez lisses pour que le Klir puisse faire son office. Les puristes diront sans doute que c'est moins joli que lorsqu'on frotte au papier de verre et que l'on polit, mais c'est aussi beaucoup moins de boulot
Vous voulez voir le collier fini, si vous le souhairez extrait du collier fini